Veolia a annoncé faitre appel de la décision du Juge des référés du Tribunal judiciaire de Paris, qui a décidé la suspension de l’opération résultant de l’offre d’acquisition par Veolia des actions Suez détenues par Engie ainsi que de l’offre publique d’achat (OPA) prévue. Le motif est lié à la non consultation des comités sociaux et économiques (CSE) du groupe Suez.
Ce dernier rêve certainement de bloquer son contrôle par Veolia, via une guérilla juridique, obligeant Veolia à revendre sa participation de 30%. Un tel scénario n’est pas rare comme le montre la résistance de Sika qui a fini par amener Saint-Gobain à jeter l’éponge malgré la détention théorique de plus de 50% des droits de vote.
En effet, fin 2014, Saint-Gobain avait conclu un accord avec les membres de la famille Burkard pour racheter leurs parts. Celles-ci, détenues via SWH, se montaient à 16,1% du capital avec plus de 50% des droits de vote. Toutefois, la direction et une majorité du conseil d’administration de Sika s’étaient opposées à cette transaction et avaient bloqué l’opération.
Après une guérilla de plus de 3 ans, Saint-Gobain, s’était résolu à abandonner son projet de rachat. Ainsi, Sika s'est porté acquéreur en 2018 auprès de Saint-Gobain de 6,97% de son propre capital, rattachés à 23,7% des droits de vote. Le reliquat de la participation a été cédé en 2020 dans le cadre d’un placement privé. Cet accord a aussi permis au groupe français de générer un gain brut s’élevant à 1,54 Mrd d’euros.